dimanche, avril 08, 2007

Para terminar...

Pour conclure, ce voyage comme beaucoup disent peut être interprété comme des vacances, mais pour moi ce fût bien plus que des vacances…une sorte d’acheminement personnel, d’aboutissement si j’puis dire, mais surtout une énorme leçon sur la vie et sur les hommes…malgré l’inégalité de ce monde, on cohabite, mais c’est souvent ceux qui n’ont rien qui vous donnent tout et qui ont tout à vous apprendre. Au final, cette expérience ne me servira pas seulement à moi seul mais se ressentira sans doute sur l’éducation de la future génération Gente… pour son plus grand bien. Alors « un voyage » certes…mais pas « des vacances ». Et puisque le voyage c’est la liberté, vivons pour voyager… !!

LA COLOMBIE



Bogotà (Cliquez ici)





Voilà… Bogotà, ultime étape de ces 3 mois et demi passé sous le soleil latino. Arrivé à 4h30 du mat. après un bus de nuit, c’est après avoir tapé à la porte du 5ème hôtel que j’ai enfin trouvé une chambre, hors budge habituel (20 € la nuit) mais j’pouvais bien m’payer çà pour célébrer la fin de ce voyage. J’suis donc resté à Bogotà 5 jours, durant lesquels j’me suis fait kidnapper mais j’me suis échappé, où un type m’a braqué mais j’lui ai fait une prise de Karaté, et où on m’a proposé d’entrer dans le Cartel de Bogotà mais j’ai refusé…bien évidemment, rien de tout çà ne s’est passé, et au contraire, j’en reviens plutôt réjouit du temps passé dans la capitale Colombienne. Bogotà est en fait une ville plutôt agréable, loin d’être chaotique (comme tout le reste du pays d’ailleurs), où la vie est bien organisée, les gens libérés, sans tension apparente, et la nuit, les rues ne sont pas du tout désertes…la police et l’armée n’y sont sûrement pas pour rien car on les rencontre à tous les coins de rue…seulement leur comportement n’est pas celui de ces héros cow-boys que nous connaissons bien dans nos régions…plutôt cools, détendus, et même sympathiques ! Faut dire qu’ils se font chiers à galérer toute la journée ou toute la nuit à surveiller le carrefour mitraillette à l’épaule, alors dès qu’ils peuvent discuter ou même t’aider, c’est volontiers voire nécessaire pour supporter leur boulot. Mais çà n’empêche que tous les Colombiens sont comme çà, du plus riche au plus pauvre, tous sont extrêmement accueillants, d’une gentillesse rarement égalée, et comme je l’ai déjà dit, communicatifs à l’extrême…c’est vraiment une autre mentalité, et quelque soit l‘âge, le statut social…tous les Colombiens ont quelque chose à raconter ou à vous faire découvrir…suffit de sortir en boîte tout seul, on ne reste pas moins d’une heure sans se retrouver à faire la fête avec un groupe d’inconnus…bref, c’est sans hésiter que je place les Colombiens en première position de l’accueil.***** au guide Michelin.
Par contre, Attention !!! je déconseille à quiconque de voyager dans ce pays en étant marié, car là, c’est très dangereux ! surtout en boîte…vous m’aurez compris, les Colombiennes sont magnifiques et trop nombreuses (et sur la piste de danse c’est plutôt collé serré… et jamais seul surtout !). Nan…c’est sûr qu’il vaut mieux aller se promener au musée de l’or, c’est tout aussi impressionnant et çà ne risque rien…je vous ai mis quelques photos pour vous donner une idée, pas celles des femmes mais celles du musée !! J’aurai pu prendre c’est vrai, des photos de ces beautés, mais c’était plutôt gênant, tout comme prendre des photos de ces SDF traînant sans relache dans les rues de Bogotà à faire les poubelles tels des chiens errants…çà aussi, çà m’aura marqué, sans doute plus qu’ailleurs en A. Latine, car à Bogotà on atteint parfois un niveau de pauvreté extrême. Ainsi, il n’est pas rare de voir un mec arracher les sacs poubelles pour finir les fonds de bouteilles (d’eau ou de soda) ou même de voir de sa fenêtre d’hôtel à 3.00 du mat. un gars en train de ramasser des miettes de pain par terre tel une poule en train de picorer…çà vous marque à vie et çà vaut toutes les leçons du monde…
Mais bon, on essaie de faire abstraction et en résumé Bogotà reste une ville assez agréable, qui m’aura surpris par sa propreté, son organisation, et sa population…et ce sera sur une très très bonne note que j’aurai achevé ce VAC en Amérique centrale du Mexique hasta la Colombie.



mardi, mars 06, 2007

Cali - Popayán - Silvia (cliquez ici)





En Cali entonces…ba j’peux pas dire que j’me suis senti très à l’aise en arrivant sur place, je n’sais pas pourquoi, mais l’ambiance m’a parue tout de suite glauque dès mon premier passage sur la place centrale…il faisait beau, mais tout me paraissait gris, les buildings, les rues, les gens…c’était sombre comme ambiance…et il était clair qu’on n’y voyait pas un touriste…mais çà, j’ai compris par la suite pourquoi…ils étaient tous à l’auberge de jeunesse en train de récupérer de leur soirée passée…et c’est quand j’ai à mon tour passer mon samedi soir là-bas que j’ai compris ce qu’il se passait dans cette ville cheloue. Cali vit en fait la nuit, lorsque les putes et les travelos envahissent les trottoirs au couché su soleil pour se vendre ou vendre un peu de poudre afin d’se refaire le nez…et les « couche tards », à leur tour, viennent remplir l'avenida principale pleine de pubs et de discotécas…et pour ceux qui veulent être à l’air frais pour se chauffer, il y a même des « boites de nuit » ambulantes, ce sont des bus qui parcourent la ville, musique à fond, et où les gens s’éclatent dedans en buvant des coups comme sur un balcon...voilà, Cali, c’est le monde de la nuit, discolandia…tu te chauffes à l’Aguardiente (une anisette qui se boit pure dans un p’tit gobelet) , tu fumes des cigarrettes qui font rigoler, tu sniffs, tu danses et tu finis à l’hôtel avec une pute…çà, c’est une soirée type Cali…bon, pour ceux qui s’imagineraient je n’sais quoi, j’ai passé une pure soirée là-bas avec 2 Suisses (dont l’un d’entre eux, Raph. était un Colombien adopté), 1 Belge et 1 Ricain (forcément!) et d’autres rencontrés dans l’AJ, MAIS j’ai quand même sauté quelques étapes du parcours type…
Il n’empêche que la ville ne m’ayant pas plu, le lendemain dans l’après midi, malgré ma p’tite forme (vous imaginez pourquoi), j’ai pris mes clics et mes clacs et suis parti plus au sud de la Colombie, à Popayán, à 300 kms seulement de la frontière avec l’Equateur…
J’avais lu dans mon guide que Popayán était une ville charmante, coloniale, avec ses p’tites façades typiques, peintes à la chaux et ses églises à tous les coins de rue…bref comme d’habitude, chaque pays a son emblème colonial, cette ville protégée, rénovée, propre et très touristique par conséquent…mais alors le soir, qu’est ce qu’on se fait chier !! surtout quand on a encore la tête dans la soirée passée à Cali…bon, j’suis resté là-bas 2 jours car je voulais surtout voir un autre p’tit bled perché à 2600 m d’altitude qui s'appelle Silvia, dans la région de Huila, et où tous les mardis, c'est jour de marché et par conséquent jour de fête pour les photographes…ba oui, on peut passer sa journée à prendre des photos de ces gens descendus des montagnes en chivas (ces drôles de bus qui ressemblent à un gros wagon) et venus faire leur marché, en costume traditionnel, et parlant un espagnol qui me donnait l’impression d’être plus Colombien qu’eux. Enfin, faut pas non plus abuser, ces Guambianos comme ils s’appellent, sont considérés comme le groupe indigène le plus traditionnel de Colombie…alors j’n’allais pas louper çà, bien évidemment !

San Agustín (cliquez ici)




Puis, pour continuer sur les traces de la Colombie pré-colombienne (a. C. Colomb), j’suis allé me perdre à San Agustín,un p’tit village tranquille où l’on trouve dans ses montagnes avoisinantes de drôles de statues (pas moins de 500 !) en mémoire et honneur aux morts d’une civilisation énigmatique. Alors ne vous demandez pas quel artiste a bien pu sculpter ces chefs d'oeuvre que vous voyez sur les photos, c’est pas un mec connu !
Ah… par contre, là-bas j’ai connu un groupe de jeunes Colombiens(es), plus un japonais, le Belge rencontré à Cali, et tous ensemble, p’tite bouteille de rhum dans le sac, nous voilà partis en pleine nuit, sous une lumière lunaire, nous promener pendant des heures sur des sentiers de campagne en pleine montagne…c’était mortel, et lorsqu’on est redescendu, on a remis çà, avec encore d’autres Colombiens rencontrés plus tard, avec encore une ou je sais plus combien de bouteilles d’Aguardiente, à traîner à 3h du mat. dans les rues désertes du village, un peu éméchés, à chanter, pendant que l’un d’eux jouait de l’harmonica.Voilà, j’ai passé quelques moments assez mémorables durant cette semaine perché dans les montagnes del Cauca y de Huila…mais maintenant, il est temps de penser au retour en France, et pour cela, il faut se rendre à Bogotá, la ville où je devais m’faire kidnapper donc, putain j’ai peur…surtout avec l’image de la Colombie que j’ai actuellement, j’me sens vraiment pas rassuré !!

samedi, février 24, 2007

des îles San Blas hasta Colombia (cliquez ici)





En Colombie donc…même s’il m’a fallu 3 jours pour joindre le Panama à Cartagène en Colombie, j’n’en ai pas moins apprécié le voyage. J’étais donc à El Porvenir, île perdue sur la côte caraïbe du Panama habitée par une population bien spéciale qu’on appelle les Kunas. Spéciale de par sa culture, sa tenue vestimentaire et de sa relation avec le touriste : « tu veux une photo ? oui, mais c’est $1 » ; pour cette raison que vous n’en verrez pas beaucoup mais vous verrez vite de qui j’parle.
En tout cas, l’endroit est majestueux, toute la moitié sud de la côte caraïbe qui s’étire de Colón au Panama jusque la frontière Colombienne n’est autre qu’une toile bleue turquoise sur laquelle des centaines de petites îles sympathiques donnent refuge à une population qui semble perdue sur notre planète terre. Et c’est donc sur l’une d’elle que j’avais atterri, isolé dans le seul hôtel de l’île, un peu déboussolé (après le Daríen), mais bien entouré (1 Ricain sympa, 1 mexicaine, 2 espagnols, 1 autrichienne et 1 Portugais).
De ce coin perdu, j’avais entendu dire avant qu’il était possible de trouver un bateau pour m’emmener en Colombie ! mais c’était mal barré car les locaux m’ont vite fait comprendre que je risquais d’attendre longtemps, alors j’ai choisi une autre option, me rendre le lendemain au bureau maritime de l’île qui se trouvait en face de la mienne, et où viennent obligatoirement se faire enregistrer les bateaux qui veulent traverser la région (sauf les Narcotrafiquants bien sûr !). Et là, par chance, j’rencontre un groupe de 4 personnes qui partait pour le port frontalier
avec la Colombie, à 13 h de bateau plus loin. Décision vite prise, tant pis pour la pluie et mes pauvres sacs, tant pis si je les connais pas ni ne sait pourquoi ils font le voyage, tant pis pour le bateau qui ressemblait à une grosse barque et où les 13 h risquaient d’être très longues…j’ai saisi l’opportunité et suis allé chercher mes sacs sur l’île d’à côté et eux sont venu me chercher 1 h. plus tard après s’être rassasié. Enfin…, je devrais dire : ils sont venus NOUS chercher, car bien que cette manière de se rendre en Colombie soit peu recommandable (j’vous laisse deviner pourquoi ?), j’y ai rencontré une Suédoise, Nanna, un peu perdue (car sans aucun guide de voyage, ni carte…), légèrement naïve je pense, et qui comptait se rendre en Colombie toute seule sans dépenser trop d’argent et donc emprunter elle aussi ce drôle de chemin. Sauf que la fille, çà faisait 1 semaine qu’elle attendait de trouver un bateau venu du ciel…bref, on a embarqué tous les 2 sur cette grosse barque en fibre de verre, ses 3 gros bidons d’essence de 200 L chacun, et ses 2 gros moteurs au cul…, et c’est lorsque « le capitaine » a mis les gazs que j’ai compris ce qui nous attendait. 2 * 100 chevaux à l’arrière pour un bateau aussi « léger », peu chargé au final, il fallait tout simplement être bien agrippé à l’arrière, le corps en contraction totale pour ne pas se retrouver les guiboles en l’air…(s’asseoir à l’avant ??, fallait même pas y penser tellement les vagues claquaient la coque et risquaient de vous briser le coxcis ) ; bref, je ne suis jamais allé aussi vite sur l’eau, et cette sensation de sauter de vagues en vagues tout en longeant des îles paradisiaques inhabitées avec la côte du Panama au loin, restera un souvenir inoubliable…
Bien sûr on n’a pas fait les 13 h. de voyage d’un trait, nous aussi on faisait nos p’tits arrêts pipi sur nos aires de repos, en débarquant sur une île tels des messagers, çà nous permettait de visiter, de rencontrer une nouvelle population, de boire une bière ou 2, de s’décontracter un peu le corps (y’en avait besoin), d’acheter des conneries sur le bateau marchant amarré pour quelques heures tel un magasin ambulant où vient se ravitailler la population, et enfin de jouer au taxi pour emmener de nouveaux passagers un peu plus loin sur l’archipèle … et ainsi, ce voyage que j’appréhendais un peu au début fut une incroyable aventure, avec la bouteille de Rhum qui tournait à l’arrière tel de vrais marins (on risquait pas de tomber en panne de carburants, y avait au moins 40 bouteilles), les vagues qui vous trempaient jusqu’à l’os, le soleil qui vous cramait le visage, le bateau pleine balle, tout cela au final aboutissait à une excitation permanente, et on ne se sent jamais plus libre que dans ces moments là, l’impression de bouffer la vie, même si c’est qu’du vent…
L’arrivée à la frontière Colombienne s’est faite de nuit, à 22h., sur une plage déserte, sous les lampes torches de l’armée qui nous attendait sur le bord…j’vous laisse imaginer la scène : débarquer les sacs sur le sable, les cartons de bouteille en pleine nuit…,et l’armée vous questionnant pendant que le chien renifle les sacs…sur une plage où on y voyait pratiquement rien, j’me suis senti un tout p’tit peu mal à l’aise pendant une heure (le temps de tout vérifier)…mais le ton s’est adoucit lorsqu’ils ont finalement compris que les 4 marins venaient tout simplement voir leur famille à 10 min. de marche plus loin dans un bled pommé et que les 2 Européens venaient tout simplement traverser la frontière. La frontière qu’on a traversé le lendemain, car le soir de notre arrivée, on a quand même fêté çà, avec la famille de nos nouveaux amis, du rhum, et de la musique…on s’est donc fait un p’tit bal familial en plein air…mortel !!! et tellement contents d’être arrivés.
Puis le lendemain traversée de frontière à pied pour enfin arriver en Colombie, hors-bord de nouveau pour rejoindre Turbo plus à l’Est, mais cette fois ce sont des lignes régulières j’dirais, où on se retrouve entassés à 50 sur le même type de bateau, pour seulement 3h. cette fois, mais avec une puissance et une vitesse qui en faisait flipper plus d’un (on se serait cru à une attraction de fête foraine, rien de plus…), et c’est donc là que nous avons fait réellement connaissance avec les Colombiens…super expressifs, très fêtards et très joyeux…
Et puis on recommence, 5h. de jeep, 7h. de bus…et Enfin on était arrivé à Cartagena…



Cartagène (cliquez ici)

Cartagena…quelle jolie ville, l’une des plus belles que j’ai visité depuis le début, car on y trouve de tout : son down town avec ses buildings qui longe une plage où çà chante, danse, fait la fête…, son quartier historique encerclé de remparts style Carcassonne avec ses p’tites rues coloniales, ses facades rénovées et ses balcons fleuris, des taxis mais aussi des calèches pour les amoureux, son atmosphère latino caribéenne, et ses p’tites femmes toutes plus belles les unes que les autres… bref, faudrait pas m’proposer un job là bas !…en tout cas, j’y aurai passé presque 10 jours, la suédoise n’y étant pas complètement pour rien, car quelques jours après, on a rejoint un groupe d’amiEs à elle, pour mon plus grand plaisir, et qui avait ni plus ni moins loué un appartement, à Barranquilla, une ville à 50 kms au nord, où se déroulait le plus grand festival annuel de Colombie…ah ba il était content le Français !!! Participer au défilé l’après midi, et où la rue ressemble à un terrain de bataille de farine et de mousse à rasé…danser toute la nuit sur fond de vallenato, salsa, bachata …devant des concerts live en plein air…et tout çà avec son p’tit groupe de Suédoises privé…on peut dire que l’entrée en matière avec la Colombie ne pouvait pas mieux commencer ! Ca ne nous a pas non plus empêché de faire la fête avec les Colombiens, car dès qu’ils peuvent discuter avec un touriste, ils n’hésitent pas…Incroyable comme ils sont accueillants et veulent à tout prix changer la mauvaise image de leur pays. On sent vraiment que ces gens souffrent de leur réputation et sont prêts à tout pour vous faire changer d’opinion…(mais malheureusement, çà n’empêche qu’il y a 1 semaine, ils ont flingués 2 touristes Italiens, et 1 Français qui résidait là-bas…), c’était juste pour info…
Voilà, et puis il a fallu continuer le voyage, quitter toute cette euphorie et laisser ma copine Nanna la Suédoise avec ses copines. J’avais un autre itinéraire…partir pour medellín à quelques 643 kms au sud de Cartagène…


Medellín - Marinilla (cliquez ici)


Medellín, 13h. de bus plus tard, n’est autre qu’une grosse Métropole (normal, y’a le Metro), 2,5 millions d’hab., perchée à 1500 m d’altitude. J’étais venu voir l’ancien fief de Pablo Escobar (assassiné en 93) et anciennement la capitale mondiale du crime…mais tout cela a bien changé, Medellín est désormais une ville aussi dangereuse que n’importe quelle autre métropole. Par contre, çà reste la capitale mondiale de la Cocaïne, et bien sûr, j’étais venu pour m’en mettre plein le nez comme dans Scarface…nan j’déconne, à la place j’prends des antibiotiques pour essayer de calmer l’infection que j’ai depuis une semaine au tibia. Voilà, pas grand-chose à dire en définitive, du béton, un Métro, des riches, des pauvres…vous voyez de quoi j’veux parler ?
Heureusement, il reste la banlieu, beaucoup plus typique de la Colombie et un peu plus différente de la notre, comme si on mettait un bon vieux village normand à la place de Conflans...ca vous donne la ville de Marinilla (en fin de diaporama)...
Bueno, nos vemos en Cali mas tarde…


vendredi, février 16, 2007

LE PANAMA



Panama City (cliquez ici)


Alors, avant de commencer avec Le Panama, j’vais revenir 2 secondes sur Le Costa Rica…car j’ai senti que j’avais légèrement vexé Idania sur la question du pays sans âme. C’est vrai, j’me suis p’têt un peu énervé, les Costa Ricains sont très cools, ils savent faire la fête, ne se prennent pas la tête et sont très « Pura Vida » comme ils savent si bien l’dire. J’ai rencontré des gens charmants et même en quittant ce joli pays, ba j’en avais pas fini avec lui ! Effectivement, j’ai continué mon voyage avec une famille Costa ricaine…et on a fini à Panama City (après 12 h de bus) à minuit, à s’enquiller 3L. de bière pour fêter notre arrivée. Ce qui prouve que ces gens sont très « pure life »…mais je n’sais pas, il me manquait un truc au CR et c’est en arrivant à Panama City que j’ai trouvé un semblant de réponse…il me manquait cette ambiance de rue, ce côté typique des quartiers (défoncés ou non) où les gens vivent simplement, dehors, et sans extravagance avec un p’tit fond musical pour adoucir l’ambiance… voilà…bref, le Costa Rica restera une bonne expérience, que je ne renouvellerai sans doute pas, tout comme j’espère ne pas renouveler ma dernière nuit passée là-bas…j’m’explique : à Cahuita, au Costa Rica donc, j’me retrouve à taper la discute à 23.00 sur un banc avec un pur rastaman d’une 50aine d’années (Roberto), qui parlait anglais et un autre paysan qui parlait un drôle d’espagnol à cette heure tardive…(cf les dernières photos sur le Costa Ricain). 15 min. plus tard, un autre rastaman un peu défoncé vient alors interrompre la discussion pour me demander d’où j’venais et blablabla…sauf que lorsque mon pote Roberto lui fait gentiment la remarque en lui disant qu’il n’a pas à interrompre les gens, le mec s’énerve aussi sec, commence à gueuler comme s’il nous faisait un concert de ragga, dépose son sac plastique et sa noix de coco…et sort une lame ! Tout le monde se lève aux alentours, sur ses gardes, en regardant ce gars s’exciter tout seul à tourner autour de nous 2 restés assis tranquillement…un blanc entre 2 noirs !! Mais j’sais pas pourquoi, Roberto et moi avions senti que c’était du bleuf ; en tout cas la scène a duré 3-4 min., avec les touristes assis à boire un coup dans le café d’en face, et les locaux à côté de nous, à scruter le moindre faux mouvement de la part du noir avec son arme blanche. Bref, çà s’est terminé en menaces de mort et rien de plus…mais j’n’oublierai jamais la sérénité de ce rasta cool et de sa mentalité…c’était un pur, un vrai !
Bon la parenthèse a été longue, c’est vrai, alors parlons peu, parlons bien, Le Panama. L’arrivée s’est faite au nord, à Bocas del Torro à 50 kms de la frontière, un archipel supposé magnifique, mais quand il fait beau…car moi j’n’ai pas eu cette chance. J’y ai quand même passé une nuit, mais juste passé, car pour ce qui était de dormir, j’étais mal tombé…un dortoir, un groupe de 10 surfers devinez d’où, à discuter défoncés jusqu’à 4h du mat à la fenêtre, et moi juste derrière…et enfin, un mec qui vient tirer son coup sur le lit d’à côté…alors déjà que j’n’avais pas particulièrement trouver l’endroit très attrayant car rempli d’hôtels hors de prix mais en plus pleins de surfers sapés dernière mode, la planche sous le bras, à s’promener dans la ville sous les yeux des pauvres locaux errants dans les rues et qui vivent dans des baraques en bois qui tiennent à peine debout et enfin… la pluie…bref, le lendemain, j’ai fuit, pour Panama City.
Panama City, un air de New York à la Havane...très très cosmopolite (pour preuve, on y trouve des mosquées et temples Hindus…). Mais c’est vrai que cela faisait longtemps que j’n’avais pas ressenti cette adrénaline à m’promener dans des quartiers réputés chauds, à m’perdre dans des rues hors du temps, ou à regarder des scènes de vie très pittoresques…On y trouve aussi la police qui n’hésite pas vous faire remarquer que vous ne devriez pas traîner là, au lieu de vous dire de faire attention où vous mettez les pieds…car vaut mieux pas marcher la tête en l’air si on ne veux pas s’retrouver la jambe au fond d’un trou parce qu’ à cet endroit comme tant d’autres, il manque une dalle, ou une plaque d’égout…bref c’est chaud, mais c’est pas les gens les plus dangereux !
Et puis à voir, forcément, le Fameux Canal de Panama, un pont maritime pour élever les navires à 26 mètres au dessus du niveau de la mer, construit en 10 ans, inauguré le 15 août 1914, et où passent prêt de 14 000 bateaux par an. Pour la p’tite histoire, le bateau pris en photo est un navire Turc, qui a payé son passage $48 000…le record étant de $200 000 payé en 2001 par un navire Français ! On comprend pourquoi le Panama a décidé d’agrandir son canal pour doubler le traffic…tu m’étonnes, çà représente un sacré paquet de fric pour le pays.(Ca doit être pour çà que la monnaie nationale s’appelle le Cordoba, mais qu’il n’existe que des pièces, aucun billet Cordoba, les billets sont des dollars…bizarre)
Y’en a un, moins con, qui a traversé le canal à la nage en 1928…du coup il n’a payé que $0,36 , un autre record. Voilà voilà….les p’tites histoires d’en rire.

La Palma (cliquez ici)

Par contre là où j’ai moins rie, c’est lorsque j’ai décidé d’aller me perdre dans la région du Darién, au sud est du Panama, près de la frontière avec la Colombie. Cet endroit étant tellement isolé, il vous faut presque 12h pour parcourir les 100 km qui séparent la ville de La Palma à celle de Panama City. Mais ce fut une expérience inoubliable, j’y ai vécu durant ces 4 jours d’excursion les meilleurs moments de mon voyage commencé depuis Mexico. J’vais essayer de faire court :
Départ à 5h du mat. en bus (qui tombera en panne 2h plus loin) pour m’emmener à Meteti à l’Est du Panama, là où se termine la Panaméricaine (sorte de route 66 qui part des Etats-Unis et qui traverse toute l’Amérique Centrale). De Meteti on prend un pick up (1h) pour Punta Kimba sur la côte Pacifique d’où partent des lanchas (barques à moteur) et rejoignent les villages aux alentours. Je trouve donc une lancha avec un local qui transporte des marchandises…j’embarque donc pour 1h de plus en bateau en direction de La Palma, p’tit village perdu sur la côte (un peu crade) peuplé par des Afro-panaméens descendants d’esclaves. Arrivée : 16h. Le soir même, pour me récompenser de tous ces efforts, j’me retrouve à assister au carnaval annuel où les gens défilent dans la rue (y’en a qu’une) en chantant, dansant derrière un orchestre ambulant…ambiance garantie ! puis tout le monde termine dans un hangar sur pilotis en face de la mer et qui sert de discothèque. Là encore, çà vaut le coup d’œil, surtout sur la piste de danse où même les chiens sont de la partie. Bref, après pas mal de bières et de rhum, j’ai capitulé le cœur joyeux et la cassette de la caméra remplie. C’était La Palma.

Mogué - Punta Alegre (cliquez ici)



Le lendemain, je laisse mes sacs à l’hôtel et décide de partir pour 2 jours à l’arrache à la découverte d’indigènes, avec mes 2 meilleurs amis : Sony et Nikon, ma brosse à dent, et puis...c’est tout. Sauf que je ne savais pas qu’en réalité j’allais passer bien plus qu’une nuit. La faute à Chilita, un Afro-personnage mystique, avec qui je suis parti à la découverte de cette tribu perdue au fin fond de la jungle. Ce Monsieur Chilita, m’a donc emmené, ou plutôt, je l’ai emmené à Mogué (car au final, c’est moi qui conduisait sa barque pendant qu’il buvait ses bières) , une tribu d'indigènes Emberá, qui vit le long d’un fleuve, de manière autonome et avec un style de vie comme on en trouve plus beaucoup de nos jours. Les photos parlent d’elles mêmes (les paintures Jawa sur le corps surtout) . J’ai donc passé la nuit loin là-bas, avec mon compañero Chilita, à dormir dans un hamac, et à se cailler un peu les fesses, faute de ne rien avoir amener. J’ai eu du mal à partir, je dois l’avouer…mais voilà, c’est la vie, chacun son chemin.
Le mien ne s’est pas arrêté là, je l’ai continué encore avec Chilita, car lorsqu’il m’a raccompagné à mon point de départ, là où j’avais laissé mes sacs, au moment de nous séparer, j’ai décidé de rester avec lui et d’aller voir à quoi ressemblait son village de pêcheurs, à 1h30 de bateau plus loin…je ne suis donc pas allé chercher mes affaires, et on est repartis exactement comme la veille, à l’aventure, mais en pleine nuit, et en pleine mer pour rejoindre Punta Alegre (pointe joyeuse). On n’a pas fait le voyage tous les 2, car de nuit, c’est un peu chaud, on a fait le trajet à 2 barques avec 2 jeunes qui rentraient eux aussi au village. Bien sûr, ils avaient la glacière à bord, qu’on a remplie au préalable de carburant local…pour ne pas tomber en panne sèche !! et rebelotte…sous un ciel étoilé, et une mer plutôt calme, nous voilà repartis dans l’autre sens, torse nu, les bras en croix à l’avant du bateau, genre Titanic en plus petit et bière à la main tels 2 équipes, à faire la course sur l’eau…un voyage encore une fois inoubliable…
Une fois arrivé, dans le noir car pas d’éléctricité…juste le bruit des générateurs environnants, Chilita me présente ma chambre, ou plutôt celle de sa fille et de ses 2 marmots, et le matelas par terre qui sera le mien…puis il me dit : « écoute, j’ai pas de toilettes ici, alors si tu as besoin, ba tu vas par là…ou par là-bas… », (bref tu te démerdes, tu vas chier dans un coin du village…et sans papier bien sûr…). A partir de ce moment, j’ai compris que j’allais vivre à la roots, et j’ai tellement adoré ces gens, ce village de pêcheurs perdus au fond du Panama, à marcher pied nu du matin jusqu’au soir, à manger de la langoustine à tous les repas, sauf la fois où on a alterné avec de l’Iguane (très bon), à boire du Rhum local à toute heure, jouer aux dominos avec la mer en toile de fond, se baigner avec les gamins dans l’eau, taper un match de foot comme à Eragny, aller pêcher la langouste de bon matin au large, écouter la musique du voisin toute la journée, et puis….ne rien faire ! tout cela a donc contribué à retarder mon départ de 3 jours de la région du Darién. Pour résumé, ce fut une expérience, un souvenir que je mets en numéro 1 du top 10 de ce voyage en Amérique latine…
Et puis un bon matin, réveillé à 5 H., la tête un peu dans les chaussettes pour être poli, il a fallu partir, reprendre ces barques à moteur…aller chercher mes sacs qui dormaient à l’hôtel depuis 4 jours sans nouvelles de moi, et faire le chemin inverse pour me rendre à la capitale…dur ! surtout le lever à 6h de nouveau le lendemain pour m’envoler vers les îles San Blas, un archipel paradisiaque, où vit une population indigène Kuna disséminée sur de petites île…, sur la côte caraïbe, tout à l’est, et d’où je comptais trouver un moyen de me rendre en Colombie…mais cela, ce sera dans le prochain numéro…en Colombie !

lundi, janvier 29, 2007

Las Flores ( cliquez ici )


A toutes les femmes de mon coeur, je vous envoie ce bouquet d'fleur...

Le COSTA RICA (cliquez ici)

Hola Francia… je sais, çà fait un bail…mais j’ai pas eu vraiment le temps d’écrire ces derniers temps, et ce pour plusieurs raisons…la première, parce que le Costa Rica ne m’a pas vraiment inspiré, et la deuxième, parce que les gens que j’y ai rencontré ne m’ont pas vraiment laissé le temps de m’y consacrer…( entre l’espagnol Javier, l’Israelien Gueba, la Costa Ricaine Andreas qui m’paye le resto, et bien sur, Idania..., j’dirais tout simplement comme Jorge : « ce fut les vacances dans les vacances... » ).

En tout cas, j’espère que vous avez tout votre temps car le message est long !!!

Donc…Costa RicAIN, euhhhh…nan, Costa RicA…, quel beau pays !!! si on oublie les hordes de touriste (américains pour la plupart, cela va de soi…), très axé nature, certes…mais qui a malheureusement perdu beaucoup de sa culture, sans doute trop colonisé par « l’axe du bien » comme ces chers américains savent si bien le faire…tout pour se sentir comme si on y était, aux States, ne reste plus qu’à changer la langue officielle par l’anglais et le colon par le dollar…et on y sera…et çà doit être pour cela que j’n’ai pas tant kiffé (du verbe aimer, pour les non banlieusards…).

Le Costa Rica, c’est beau quand il fait beau, en effet, y’a de belles plages comme dans les brochures de voyage, de jolis parcs nationaux où vous avez intérêt d’avoir la forme avant de vous y aventurer ( des dizaines de kms de sentiers dans les forêts arides, tropicales humides ou tropicales tout court… 10, 20, 30 kms pour les plus obsédés comme moi…) à chercher parmi la végétation luxuriante le moindre signe de vie, le bel oiseau qu’on est supposé rencontrer dans cette partie du pays, ou le paresseux perché dans l’arbre qui se fout de votre gueule parce que vous n’le voyez pas…ou les singes prêts à vous dérober votre sac…bref, on marche, on marche et on remarche, mais vaut mieux être patient pour les voir…y a comme un air de mécontent chez le Parigo on dirait ??? Ouais, c’est clair, un pays beaucoup trop dédié au tourisme (on ne peut pas leur en vouloir, ils ne vivent presque que de çà…mais vivent bien !) où les bus sont parfois mieux que chez nous, des ferry où j’y aurai volontiers passé une nuit, des hôtels qui pullulent le bord des côtes ( et dieu sait qu’y en a !!!), et où la communauté touristique serait sur le point de former la population locale…bref, j’avais trouvé la nouvelle colonie américaine…et puis forcément les prix vont avec, les dollars s’envolent comme des papillons, et les gens s’la pètent en lunettes de soleil même quand y’en a pas ( excusez le langage mais fallait que j’me lâche !), bref j’en ai un peu marre …

C’est con car le Costa Rica est un des rares pays dans le fond, a avoir une politique assez environnementale j’dirais, mais quand même, quand tu payes $7 l’entrée dans le parc alors que le Costa Ricain, lui, ne paye que $1, j’veux bien, mais le Français se dit qu’on l’ prend quand même pour un con ? ( y’a comme un air de Ricain dans Costa Rica ??) mais c’est vrai que lorsque tous ces chers américains débarquent les poches remplies de dollars prêts à payer n’importe quel prix, pourquoi ne pas en profiter ? J’peux comprendre…, mais nous, vrai Routards, à chercher son hôtel et sa bouffe les moins chers possible, on a du mal à rivaliser…(pour exemple, tu marchandes ta bicyclette à $10 la journée et l’amerloc débarquent et paye cash $30 sans discuter…bon baaa ? j’vais marcher alors…).

Mais si on y pense…pour un pays qui se dit éco-touristique (éco., du mot écologie et non économie)… développer un pays à base de parcs nationaux à entrée payante pendant que des côtes maritimes vierges se font complètement dénaturées par des projets immobiliers sur 12 ans pour construire de belles villas dans les hauteurs destinées à devinez qui… ?, et bien je crois que le Costa Rica n’est autre qu’un Etat uni…pour te la mettre ! et ces soi-disant parcs nationaux ( y’en a quand même plus de 50) ne sont pas complètement destinés qu’à préserver la faune et la flaure…surtout avec toutes les attractions annexes qu’on y trouve (Tyroliennes d’arbre en arbre, ponts suspendus au dessus des forêts, tours en bateau, visite guidée de jour comme de nuit…), les touristes adorent et n’hésitent pas à payer n’importe quel prix…bon bref, c’est Dysneyland, sur la côte riche ( d’où Costa Rica en espagnol, Costa=côte, Rica=riche).

Sinon ? et bien … le voyage se passe pas si mal, ni plus ni moins, content d’avoir revu ma copine Idania rencontrée il y a 4 ans, d’avoir vécu avec une famille locale, la sienne forcément…d’avoir pris de belles photos de paysage pour ma prochaine brochure de voyage, et de me l’être coulée douce…(sauf quand je me suis tapé les 25 bornes à pied dans un de ces parcs et 30 autres le lendemain).

Question dépense, et bien… çà a été la fête également, et pourtant sans faire d’excès…sauf en bières peut-être ! Il était temps que j’bouge de ce pays…, surtout que ma dernière étape sur la côte caraïbe ne ressemble pas vraiment à celle que j’ai pu rencontré au Bélize par exemple…y’a beaucoup plus de touristes, blancs …et du coup, les villages sont beaucoup moins authentiques…par contre côté musique Man, U know whay U are, c’est très Hard Core comme on dit…Ragga à fond dans les baraques et soirées très très « bomba clac…et pull uuup ! » …çà fait plaisir ! et puis forcément le reste qui va avec… (bon, faut connaître un peu pour savoir de quoi j’parle…).

Sinon côté expérience rare, j’penserai à Jaco, une toute autre ville sur la côte Pacifique (sans neggaz donc), où ma copine Idania avait décidé de trouver elle même un hôtel (car forcément j’ai attendu après elle pour voyager…), et donc non répertorié dans mon guide…elle a assuré dites donc !! n’a rien trouver de mieux que de nous trouver un hôtel de PD…de lesbiennes, ou transsexuels …ou transgéniques …bref… au départ, j’avais pas fait gaffe (elle non plus d’ailleurs…), mais après, j’me suis rendu compte que toutes les femmes que j’avais prises comme telles, avaient des gueules de mecs et des nichons de bon femmes !!!et y’en avait pas qu’UN ou qu’UNE…(j’sais plus comment on dit du coup ??) , l’hôtel entier rempli, des travelos dans tous les coins…mais la chambre déjà payée, donc pas possible de reculer …mais pour se faire enculer, c’était possible !

Voilà, sympa le Costa Rica pour ceux qui veulent voyager en toute sécurité, tout confort, et tout organisé…(enfin côté sécurité, j’ai quand même vu de mes yeux, un couple se faire arrêté par la police car pendant que la femme faisait diversion au vigile du terminal de bus, son mari allait faire ses courses dans le bus...).

Pour terminer donc… (car je sens que j’vous saoule), dans c’pays, y’a un réel manque de culture, d’authenticité, comme un pays sans âme…(mais pas sans femmes !!), alors c’est vrai, j’n’ai pas tout fait, et surtout fait ce que ce bon vieux guide Lonely Planet nous indique, comme à tous les travelers ; mais si j’compare avec les pays précédents, avec la même manière de traîner mes sacs…, et bien… ce sera sans regrets, ni remords que de te quitter ma rica Costa…bientôt on t’appellera Costa Gringa…bon allez, j’bouge sur Panam...aaahhh enfin !

dimanche, janvier 14, 2007

San Carlos - El Castillo (cliquez ici)

10 heures de bateau plus loin donc… en direction de San Carlos... J’ai donc fêté mon anniversaire sur ce mini paquebot, en famille je pourrai dire, tellement on a voyagé les uns sur les autres…et quand je dis les uns sur les autres, c’n’est pas une image ! Sans doute plus du double de voyageurs (200 au moins) que ce que pouvait contenir ce rafio, en plus des chargements énormes de bananes et autres marchandises qui prenaient le tiers de l’espace vital…car on peut parler d’espace vital... entre les gens qui dormaient par terre, sur les tas de bananes, dans l’escalier…bref, partout où il était possible d’avoir son m2 de libre pour poser ses fesses…un vrai convoi de bétail. Et pour la première fois de mon voyage, j’n’ai même pas eu le culot de sortir l’appareil photo tant c’était indécent…à voir ces gens entassés, à essayer de dormir dans toutes les positions inimaginables (hommes, femmes, enfants) et cela pour 10 h., il était mal venu de jouer au touriste…en tout cas moi, j’ai fait ma nuit blanche comme convenu pour mon anniversaire mais un peu forcé j’dois dire…
Arrivé, enfin ! à 6h. du mat, à San Carlos, p’tit village de pêcheurs à l’embouchure del Río San Juan (fleuve Saint Jean pour les Francophones…) au sud du lac Nicaragua…c’est à cet endroit stratégique et perdu à la limite avec le Costa Rica que se bousculent entre autres les gens qui veulent passer la frontière. Moi, pour ma part, j’avais pas décidé de tamponner mon passeport tout de suite, il fallait que je prenne une autre barque à moteur pour aller m'perdre encore un peu le long de ce fleuve inconnu, sauvage, et presque inhabité. A 11h du mat.donc, j’embarque enfin... en mode radar (vu la nuit passée) pour 3 heures de plus dans une barque surbondée (quand y a plus de place, y'a de la place! comme la pub)…destination El Castillo…(ancienne forteresse construite en 1600 et des bananes par les Espagnoles le long du fleuve pour contrôler le passage des Anglais Français et pirates venus des mers Caraïbes pour se rendre sur le lac Nicaragua à destination de Granada….toute une histoire donc…j’m’arrêterai là)…enfin… j’me suis arrêté à 3 heures de trajet donc, Mort mais près du fort !!! Il était 15h de l’après midi ; et depuis la veille 17 h., j’ai eu le temps de méditer…
Méditer, c’est un peu la seule chose à faire aussi dans ce bled pommé au bord de ce fleuve et sans autre village à 50 kms à la ronde…mais c’est beau et tellement rare de se retrouver perdu dans le fin fond du trou du cul du monde, au Nicaragua…en tout cas, ils vous préparent des langoustines maison…j’en connais qui auraient bien fait le trajet pour goûter çà !!!
Voilà…, 2 jours après, je refais le chemin dans l’autre sens pour San Carlos à nouveau, où cette fois j’vais passé la frontière…et reprendre là-bas une autre barque motorisée pendant une heure à traverser une jungle épaisse pleine de vie pour nous emmener au Costa Rica….pays nettement plus développé cette fois (par le tourisme) et avec lequel j’ai une certaine histoire…espérons qu’elle ne s’répètera pas !! Fin du Nicaragua...

PS : Pour le fun, je vous ai mis le poste frontière du Nicaragua, c’est la toute dernière photo du diaporama…impressionnant !!!

lundi, janvier 08, 2007

NICARAGUA (cliquez ici)

Le Nicaragua, pays le plus pauvre d’Amérique Central, avec une pauvre capitale Managua, c’est l’cas d’le dire ! Pas grand-chose à voir si ce n’est l’ancien centre ville, près du lac… (Managua est au bord du lac Managua pipi !) « Pipi », c’est comme çà qu’on appelle un gars, un mec… « cuidado pipi, muy peligroso aqui ! »…et çà, c’est ce qu’on vous répète inlassablement pour vous dire qu’il faut surtout pas se promener seul dans les rues, même pas la journée…ouais, j’ai rencontré des gens un peu traumatisés par la délinquance ici, si on les écoute, il faudrait prendre le taxi tout le temps, même pour faire 100 m., mais en tout cas, c’est vrai qu’on n’voit pas grand monde marcher dans les rues…et surtout pas après 19h…Alors le peu de monde dans les rues (à part les gamins nettoyeurs de pare brise aux carrefours et les pauvres gens qui vendent ce qu’ils peuvent sous le soleil de l’autre côté de la vitre du conducteur), ajouté aux quartiers défonsés, à leur pelouse grillée, aux édifices qui devaient être beaux fût un temps et les maisons cachées derrière leur grandes grilles de fer forgé…tout cela ne donne pas une ambiance très chaleureuse ni rassurante…bref, Managua…pas top…les gens non plus d’ailleurs…et donc dans cette capitale, on y trouve de jolis centres commerciaux pour les riches, et de beaux quartiers délabrés pour les pauvres…et beaucoup de taxis pour les traverser sans s’arrêter…au final, çà aura été une expérience bizarre...
Par contre Granada, à 1h de route au sud de Managua, près d’un autre lac encore une fois (el lago de Nicaragua, le plus grand d’Am. Centrale, 177 km de long / 58 km de large), est une autre ville, typiquement coloniale (XVI ème siècle pour les historiens !), comme on en trouve une dans chaque pays d’Am. Latine… avec rien de plus exceptionnel que les villes d’Antigua au Guatemala, de Oaxaca au Mexique, ou de Suchitoto au Salvador…
Par contre, chose exceptionnelle à 60 km au sud de Granada, c’est l’île d’Ometepe, au beau milieu de ce lac énorme, formée par 2 volcans qui à force de coulées de lave se sont unis pour en faire ce p’tit paradis ! ( c’est quand même pas désert…y’a 35 0000 hab.)
Seulement, pour l’atteindre, çà s’mérite ! Effectivement, le bateau (ou ce qui y ressemble) vous transporte comme il peut pendant 5 heures de Granada jusqu’à ce havre de paix…la balade est belle les 2 premières heures, un peu moins cool la 3ème heure, et super relou les 2 dernières…car même si c’est un lac, çà bouge sérieusement, vagues et courants… et y’a vraiment intérêt à bien s’accrocher si on n’veut pas passer par-dessus bord…(j’imagine même pas le calvaire si j’avais eu le mal de mer) et quand on voit l’état du bateau, on n’est pas 100% rassuré…mais bon, d’après les gens à bord, ils n’ont pas l’air inquiets…tout comme les 3 pêcheurs sur leur chaloupe, tombés en galère de gazole et qu’on s’trimbale accrochée au cul depuis le départ comme un chien en laisse…(d’ailleurs, je n’sais toujours pas ce que foutait le frigo à son bord !!) …donc au final, ils avaient raison, todo tranquilo…enfin…, j’étais quand même bien mort à force de vouloir rester sur le toit du bateau avec les autres à jouer à la balançoire avec un vieux rafio complètement à la merci des vagues…
Voilà, j’vais donc célébrer mes 29 piges sur cette belle île, enfin, jusqu’à 19h seulement, car après je reprends le bateau pour 10 heures de plus, de nuit…vers San Carlos, complètement au sud du lac…et puis c’en sera presque fini du Nicaragua…mais pas tout à fait…quand j’pense à mes 10 h. de bateau…joyeux anniversaire Sylvain !!!