mardi, mars 06, 2007

Cali - Popayán - Silvia (cliquez ici)





En Cali entonces…ba j’peux pas dire que j’me suis senti très à l’aise en arrivant sur place, je n’sais pas pourquoi, mais l’ambiance m’a parue tout de suite glauque dès mon premier passage sur la place centrale…il faisait beau, mais tout me paraissait gris, les buildings, les rues, les gens…c’était sombre comme ambiance…et il était clair qu’on n’y voyait pas un touriste…mais çà, j’ai compris par la suite pourquoi…ils étaient tous à l’auberge de jeunesse en train de récupérer de leur soirée passée…et c’est quand j’ai à mon tour passer mon samedi soir là-bas que j’ai compris ce qu’il se passait dans cette ville cheloue. Cali vit en fait la nuit, lorsque les putes et les travelos envahissent les trottoirs au couché su soleil pour se vendre ou vendre un peu de poudre afin d’se refaire le nez…et les « couche tards », à leur tour, viennent remplir l'avenida principale pleine de pubs et de discotécas…et pour ceux qui veulent être à l’air frais pour se chauffer, il y a même des « boites de nuit » ambulantes, ce sont des bus qui parcourent la ville, musique à fond, et où les gens s’éclatent dedans en buvant des coups comme sur un balcon...voilà, Cali, c’est le monde de la nuit, discolandia…tu te chauffes à l’Aguardiente (une anisette qui se boit pure dans un p’tit gobelet) , tu fumes des cigarrettes qui font rigoler, tu sniffs, tu danses et tu finis à l’hôtel avec une pute…çà, c’est une soirée type Cali…bon, pour ceux qui s’imagineraient je n’sais quoi, j’ai passé une pure soirée là-bas avec 2 Suisses (dont l’un d’entre eux, Raph. était un Colombien adopté), 1 Belge et 1 Ricain (forcément!) et d’autres rencontrés dans l’AJ, MAIS j’ai quand même sauté quelques étapes du parcours type…
Il n’empêche que la ville ne m’ayant pas plu, le lendemain dans l’après midi, malgré ma p’tite forme (vous imaginez pourquoi), j’ai pris mes clics et mes clacs et suis parti plus au sud de la Colombie, à Popayán, à 300 kms seulement de la frontière avec l’Equateur…
J’avais lu dans mon guide que Popayán était une ville charmante, coloniale, avec ses p’tites façades typiques, peintes à la chaux et ses églises à tous les coins de rue…bref comme d’habitude, chaque pays a son emblème colonial, cette ville protégée, rénovée, propre et très touristique par conséquent…mais alors le soir, qu’est ce qu’on se fait chier !! surtout quand on a encore la tête dans la soirée passée à Cali…bon, j’suis resté là-bas 2 jours car je voulais surtout voir un autre p’tit bled perché à 2600 m d’altitude qui s'appelle Silvia, dans la région de Huila, et où tous les mardis, c'est jour de marché et par conséquent jour de fête pour les photographes…ba oui, on peut passer sa journée à prendre des photos de ces gens descendus des montagnes en chivas (ces drôles de bus qui ressemblent à un gros wagon) et venus faire leur marché, en costume traditionnel, et parlant un espagnol qui me donnait l’impression d’être plus Colombien qu’eux. Enfin, faut pas non plus abuser, ces Guambianos comme ils s’appellent, sont considérés comme le groupe indigène le plus traditionnel de Colombie…alors j’n’allais pas louper çà, bien évidemment !

San Agustín (cliquez ici)




Puis, pour continuer sur les traces de la Colombie pré-colombienne (a. C. Colomb), j’suis allé me perdre à San Agustín,un p’tit village tranquille où l’on trouve dans ses montagnes avoisinantes de drôles de statues (pas moins de 500 !) en mémoire et honneur aux morts d’une civilisation énigmatique. Alors ne vous demandez pas quel artiste a bien pu sculpter ces chefs d'oeuvre que vous voyez sur les photos, c’est pas un mec connu !
Ah… par contre, là-bas j’ai connu un groupe de jeunes Colombiens(es), plus un japonais, le Belge rencontré à Cali, et tous ensemble, p’tite bouteille de rhum dans le sac, nous voilà partis en pleine nuit, sous une lumière lunaire, nous promener pendant des heures sur des sentiers de campagne en pleine montagne…c’était mortel, et lorsqu’on est redescendu, on a remis çà, avec encore d’autres Colombiens rencontrés plus tard, avec encore une ou je sais plus combien de bouteilles d’Aguardiente, à traîner à 3h du mat. dans les rues désertes du village, un peu éméchés, à chanter, pendant que l’un d’eux jouait de l’harmonica.Voilà, j’ai passé quelques moments assez mémorables durant cette semaine perché dans les montagnes del Cauca y de Huila…mais maintenant, il est temps de penser au retour en France, et pour cela, il faut se rendre à Bogotá, la ville où je devais m’faire kidnapper donc, putain j’ai peur…surtout avec l’image de la Colombie que j’ai actuellement, j’me sens vraiment pas rassuré !!