
Le lendemain, je laisse mes sacs à l’hôtel et décide de partir pour 2 jours à l’arrache à la découverte d’indigènes, avec mes 2 meilleurs amis : Sony et Nikon, ma brosse à dent, et puis...c’est tout. Sauf que je ne savais pas qu’en réalité j’allais passer bien plus qu’une nuit. La faute à Chilita, un Afro-personnage mystique, avec qui je suis parti à la découverte de cette tribu perdue au fin fond de la jungle. Ce Monsieur Chilita, m’a donc emmené, ou plutôt, je l’ai emmené à Mogué (car au final, c’est moi qui conduisait sa barque pendant qu’il buvait ses bières) , une tribu d'indigènes Emberá, qui vit le long d’un fleuve, de manière autonome et avec un style de vie comme on en trouve plus beaucoup de nos jours. Les photos parlent d’elles mêmes (les paintures Jawa sur le corps surtout) . J’ai donc passé la nuit loin là-bas, avec mon compañero Chilita, à dormir dans un hamac, et à se cailler un peu les fesses, faute de ne rien avoir amener. J’ai eu du mal à partir, je dois l’avouer…mais voilà, c’est la vie, chacun son chemin.Le mien ne s’est pas arrêté là, je l’ai continué encore avec Chilita, car lorsqu’il m’a raccompagné à mon point de départ, là où j’avais laissé mes sacs, au moment de nous séparer, j’ai décidé de rester avec lui et d’aller voir à quoi ressemblait son village de pêcheurs, à 1h30 de bateau plus loin…je ne suis donc pas allé chercher mes affaires, et on est repartis exactement comme la veille, à l’aventure, mais en pleine nuit, et en pleine mer pour rejoindre Punta Alegre (pointe joyeuse). On n’a pas fait le voyage tous les 2, car de nuit, c’est un peu chaud, on a fait le trajet à 2 barques avec 2 jeunes qui rentraient eux aussi au village. Bien sûr, ils avaient la glacière à bord, qu’on a remplie au préalable de carburant local…pour ne pas tomber en panne sèche !! et rebelotte…sous un ciel étoilé, et une mer plutôt calme, nous voilà repartis dans l’autre sens, torse nu, les bras en croix à l’avant du bateau, genre Titanic en plus petit et bière à la main tels 2 équipes, à faire la course sur l’eau…un voyage encore une fois inoubliable…
Une fois arrivé, dans le noir car pas d’éléctricité…juste le bruit des générateurs environnants, Chilita me présente ma chambre, ou plutôt celle de sa fille et de ses 2 marmots, et le matelas par terre qui sera le mien…puis il me dit : « écoute, j’ai pas de toilettes ici, alors si tu as besoin, ba tu vas par là…ou par là-bas… », (bref tu te démerdes, tu vas chier dans un coin du village…et sans papier bien sûr…). A partir de ce moment, j’ai compris que j’allais vivre à la roots, et j’ai tellement adoré ces gens, ce village de pêcheurs perdus au fond du Panama, à marcher pied nu du matin jusqu’au soir, à manger de la langoustine à tous les repas, sauf la fois où on a alterné avec de l’Iguane (très bon), à boire du Rhum local à toute heure, jouer aux dominos avec la mer en toile de fond, se baigner avec les gamins dans l’eau, taper un match de foot comme à Eragny, aller pêcher la langouste de bon matin au large, écouter la musique du voisin toute la journée, et puis….ne rien faire ! tout cela a donc contribué à retarder mon départ de 3 jours de la région du Darién. Pour résumé, ce fut une expérience, un souvenir que je mets en numéro 1 du top 10 de ce voyage en Amérique latine…
Et puis un bon matin, réveillé à 5 H., la tête un peu dans les chaussettes pour être poli, il a fallu partir, reprendre ces barques à moteur…aller chercher mes sacs qui dormaient à l’hôtel depuis 4 jours sans nouvelles de moi, et faire le chemin inverse pour me rendre à la capitale…dur ! surtout le lever à 6h de nouveau le lendemain pour m’envoler vers les îles San Blas, un archipel paradisiaque, où vit une population indigène Kuna disséminée sur de petites île…, sur la côte caraïbe, tout à l’est, et d’où je comptais trouver un moyen de me rendre en Colombie…mais cela, ce sera dans le prochain numéro…en Colombie !

1 commentaire:
Un auténtico flipe de fotos. Te felicito
Miguel
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